UNE RENTRÉE 100 % QUÉBÉCOISE
Le cinéma documentaire québécois tire ses origines mythologiques (et non pas historiques) à l’Isle-aux-Coudres, où on pourrait dire qu’un peuple s’est mis au monde en s’écoutant chouenner. Depuis ce berceau insulaire qui n’a rien à envier aux îles grecques, des personnages plus grands que nature ont dévoilé une cosmogonie baignée de lune, d’autochtonie, de transfigurations célestes et de marées que les curés en chair n’arrivaient pas à freiner. Il y eut Pour la suite du monde, puis il y eut un grand éboulement d’artistes de la parole et de l’image qui ont donné à voir un monde tout en le façonnant.
Aujourd’hui, près de 60 ans plus tard, le cinéma documentaire québécois s'enorgueillit d’une faune de créateur.trice.s hétéroclite et réjouissante, qui pense le monde avec les moyens du cinéma, et qui réinvente les moyens du cinéma à partir de ce monde en mouvement. Nous vous proposons un panorama de la dernière année en cinq films, et comme une manière de dire que cette cinématographie vivante et dynamique ne se laisse enfermer dans aucune case, n’en déplaise aux algorithmes.