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Jukebox - Un rêve américain fait au Québec

Cinéastes : Éric Ruel , Guylaine Maroist Québec, 2020 PRODUCTION : La ruelle
100'
Anglais, Français Anglais

À propos de ce film

Résumé

Le récit fascinant et révélateur des débuts de notre industrie du disque. On y découvre, en tapant des mains et en dansant sur son siège, le plus étonnant personnage de notre histoire de la musique populaire. Un inconnu dont le Québec connaît toutes les chansons par cœur : Denis Pantis.

L'avis de Tënk

Au Québec, le rapport culturel que nous entretenons avec la pop culture made in USA est souvent regardé avec suspicion par les artistes et intellectuels. Que l’on pense à Québec-U.S.A. ou l'invasion pacifique de Michel Brault et Claude Jutra ou encore à Daytona du collectif Amerika Orchestra, le regard porté sur nos voisins du Sud est inquiet et teinté d’une ironie face à ce qui est perçu comme une aliénation culturelle de la part des Québécois.e.s qui embrassent ouvertement la culture et le mode de vie états-uniens. Ce que nous révèle pourtant le documentaire Jukebox - Un rêve américain fait au Québec d’Éric Ruel et Guylaine Maroist est plus subtil, plus fascinant et… diablement joyeux !

Au tournant des années 1960, se libérant du conservatisme de la Grande Noirceur, la jeunesse québécoise est au diapason du reste de l’Occident et embrasse les hits rock et yé-yé comme de véritables hymnes à la liberté. Alors que le sentiment national s’affirme et que le mouvement indépendantiste est porté par la génération des baby-boomers, le producteur musical Denis Pantis traduira, adaptera et créera de toutes pièces des succès musicaux locaux, made in Québec, qui domineront outrageusement les chartes radio, souvent même devant les originaux chantés par Jane Fonda, les Beach Boys et compagnie. D’abord calquées sur les versions anglaises, les chansons des Classels, de César et les Romains ou des Sultans deviendront la trame sonore d’un Québec en pleine ouverture sur le monde. Cinquante ans plus tard, Ruel et Maroist nous font réaliser que ces hits ne sont pas seulement des vers d’oreilles inoubliables, mais qu'ils donnèrent naissance à l’industrie musicale - et culturelle - québécoise unique et encore bien vivante.

Alors, pourquoi s’en priver en cet autre automne pandémique, et ne pas reprendre à notre manière un succès de Michèle Richard et chanter : « Tous ceux qui sont tristes / ou qui s’ennuient trop / devraient… » écouter Jukebox !

Frédérick Pelletier
Cinéaste, programmateur

Cinéastes

Éric Ruel

Éric Ruel est un réalisateur, monteur, directeur de la photographie et producteur québécois. Il fonde La Ruelle (anciennement les Productions de la ruelle) avec son acolyte Guylaine Maroist. Le duo produit et réalise de nombreuses productions primées : Chanter plus fort que la mer (2003), Bombes à retardement (2007), Gentilly or Not To Be (2012), God Save Justin Trudeau (2015) et Expo 67 Mission impossible (2017). Le tandem est également derrière la série télévisuelle J'ai la mémoire qui tourne (2009), un projet de sauvegarde des films des familles québécoises. Pour ce projet, Éric Ruel et Guylaine Maroist ont reçu le Prix Pierre Breton en 2011, la plus haute distinction en histoire au Canada. En 2020, ils lancent le documentaire Jukebox : Un rêve américain fait au Québec.

Guylaine Maroist

Après des études en droit, en cinéma et en musicologie à l’Université de Montréal, Guylaine Maroist devient journaliste-pigiste au Devoir au début des années 90. Parallèlement, elle est guitariste au sein du groupe Les Jaguars. À partir de 1996, elle réalise une centaine de compilations de disques du catalogue québécois pour Les Disques Mérite et la multinationale BMG. Elle rencontre alors presque tous les artistes encore vivants, connus et moins connus, des années 50 à 70. Elle fonde ensuite sa propre compagnie pour y produire des documentaires d’auteur avec le producteur et réalisateur Éric Ruel. Le tandem produit de nombreux films : Chanter plus fort que la mer (2003), Bombes à retardement (2007), Gentilly or Not To Be (2012), God Save Justin Trudeau (2015) et Expo 67 Mission impossible (2017). En 2015, elle est nommée membre en règle de l’organisation non gouvernementale Pugwash. Elle devient donc la première cinéaste de l’histoire à siéger au sein de l’organisme qui, depuis 1957, exerce une influence sur l’Organisation des Nations unies et les dirigeants d’États sur les sujets de la paix et du désarmement nucléaire. En 2020, elle lance avec son acolyte Éric Ruel le documentaire Jukebox : Un rêve américain fait au Québec.