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Mizuko

Cinéastes : Kira Dane , Katelyn Rebelo États-Unis, 2019 PRODUCTION : ONE EYED PRODUCTIONS
15'
Anglais, Japonais Anglais, Français

À propos de ce film

Résumé

En japonais, il existe un mot spécifique pour désigner les vies qui ne voient pas le jour: Mizuko, qui signifie « enfant de l'eau ». Ce terme est utilisé pour faire référence aux fausses couches et aux avortements. À ce mot, s'ajoute un rituel bouddhiste pour le deuil appelé mizuko kuyo permettant aux femmes de métaphoriquement rendre à la mer leurs enfants d'eau. Entremêlant différents styles d'animation et des images filmées en Super 8, ce film raconte l'histoire personnelle de l'avortement de la cinéaste nippo-américaine Kira Dane.


Pour approfondir la réflexion, la revue québécoise sur la mort et le deuil Frontières vous propose la lecture de son numéro Trajectoires du mourir et du deuil.

L'avis de Tënk

L'avortement est certes une expérience intime et personnelle. Le film Mizuko propose le narratif d'une expérience ancrée dans la culture de la cinéaste et scénariste Kira Dane. À cheval entre les États-Unis et le Japon, celle-ci raconte son histoire, portée par des récits poétiques et des dessins magnifiquement colorés, tout en posant un regard indulgent et empathique sur elle-même. Mizuko plonge le spectateur dans une sorte de transe guidée par cette expérience où l'avortement n’est pas ici traité à travers des statistiques ou une intervention chirurgicale. Si l'intervention elle-même est présentée de la perspective de la narratrice par de courts segments flous, l'avortement est plutôt dépeint par les émotions qui l'habitent : la stupéfaction, puis la culpabilité, l’anxiété, la réconciliation avec une nouvelle définition de soi et le soulagement. Ces émotions, véhiculées par le concept de l’eau, amènent une nouvelle représentation de son existence, qui n’est plus définie par la vie et la mort, mais par une continuité où corps et esprit coexistent, inséparables, tout en mettant en évidence la dualité des voies sensorielle et spirituelle de l’avortement.

Chantal Caux
Professeure agrégée à la Faculté des sciences infirmières de l'UdeM
Membre du comité de rédaction de la revue Frontières

Cinéastes

Kira Dane

Kira Dane est une cinéaste et illustratrice nippo-américaine actuellement basée à Nara, au Japon. Ayant été façonnée par les cultures diamétralement opposées de la ville de New York et du Japon rural, elle est confortable dans les zones grises. En tant qu'artiste, elle est surtout intéressée à raconter des histoires tout en nuances. Elle est diplômée en cinéma et télévision de la Tisch School of the Arts de la NYU et membre du programme de bourses Sundance Ignite 2019. Son court métrage documentaire animé Mizuko a été soutenu par le programme If/Then Shorts (Tribeca Film Institute, Field of Vision) et a remporté la mention spéciale du jury au SXSW et à l'IDFA, ainsi que le prix du meilleur court métrage documentaire au Atlanta Film Festival. Kira Dane est membre du Brooklyn Filmmakers Collective, du Video Consortium et d'A-Doc.

Katelyn Rebelo

Katelyn Rebelo est une cinéaste basée à Brooklyn. Son travail combine des formes non-fictionnelles et expérimentales, explorant souvent des histoires qui réinventent les concepts de féminité, de mémoire et d'autonomie. Plus récemment, elle a co-réalisé, animé et tourné Mizuko avec le soutien du programme If/Then Short Documentary du Tribeca Film Institute. Elle est actuellement Creative Culture Filmmaker Fellow au Jacob Burns Film Center.